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Quesqu'une Modèle / Vixen

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LIFE IN VIXEN

 

Montagne de billets, champagne , grosse voiture de luxe , mais surtout…filles sexy. L’objetisation de la femme, est devenue une formule incontournable dans l’univers du Hip-Hop. Peu importe si la qualité musicale laisse à désirer, les filles dénudées feront le reste. Mais qui devons-nous blâmer? Car il n’y a là, rien de tendancieux…enfin, officiellement. Alors qui se cache réellement derrière ces femmes plus communément appelées vidéos vixens?

Une partie des vixens ne cherche qu’à gagner son pain, une autre rêve de devenir une star et choisis de devenir modèle vixen , elle sont des  poules de luxe .

 

Les clips de rap ont souvent fonctionné avec deux types de modèles :

les modèles classiques reconnus pour leur beauté et les modèles dits « gogos » ou « vixens », convoités pour leur plastique avantageuse.

Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’à l’heure actuelle, le choix semble s’être porté en majorité sur les modèles vixens. Une tendance nette en partie liée au succès des codes sudistes, notamment de la trap et du twerk hérité du bounce lui même et propice au désormais coutumier booty-shake., à l’heure du matérialisme outrancier, le corps d’une vixen fait partie intégrante des éléments qui composent une frange du rap actuel. Passant aussi bien par la possession de quincaillerie  et de luxueuses berlines, que par la présence de femmes à la poitrine appétissante et aux hanches généreuses. Certaines honeys se sont d’ailleurs frayées un chemin, bravant l’anonymat et les difficultés intrinsèques du milieu à l’instar

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Les  Vixen qui a embrasé le game il fut un temps. D’autres modèles comme Sheneka Adams, Esther Baxter, Delianna Urena, Rosa Acosta, Amber Rose, ou encore Suelyn Medeiros ont d’une manière ou d’une autre tiré leur épingle du jeu en s’acoquinant avec quelques personnalités ou en jouant la carte de l’auto-promo sur Instagram. Aujourd’hui, les modèles vixens sont de véritables vitrines de la tendance actuelle aux Etats-Unis. Un véritable lissage s’est ainsi opéré depuis quelques années. Si certains y voient une hypersexualisation de la femme, d’autres en revanche préfèrent souligner la mise en valeur des formes en réaction aux mannequins haute couture souvent longilignes et d’une maigreur parfois inquiétante. De manière générale, malgré la structuration toute relative du monde des video-vixens, peu arrivent à en vivre exclusivement, la majorité cherchant des débouchés annexes dans le cinéma ou la mode.

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Etre vixen c’est avoir un comportement, avoir les formes, savoir bouger, […], c’est pas juste enfiler un string et montrer ses fesses. C’est un état d’esprit. C’est être sexy devant la caméra en toute circonstance, s’assumer parfaitement, ça fait partie de tout ça*** ».

 

Une conscience de soi qui incombe donc pour certaines d’entre-elles une exigence vis-à-vis de leur propre corps et qui passe par une condition physique digne d’une athlète à raison de plusieurs heures par semaine d’entrainement :

1h30 de body attack le lundi,

1h30 de crossfit le jeudi

et faire 2h de salle où elles  pousse par semaine.

 localise des exos sur les abdos et les cuisses/fessiers comme la majorité des femmes !

 

Posséder un visage agréable, une silhouette attractive ou encore de jolies formes 

Les rôles dans les clips de rap sont très sexy et les paroles sont rarement en faveur des femmes, ce qui est plus difficile d’assumer que d’autres tournages car peu de gens ont conscience que ce n’est qu’un rôle pour « vendre du rêve ». Les modèles sont un peu comme des actrices, elles jouent un rôle le temps du clip.

Je pense qu’il est plus facile pour les gogos d’évoluer en tant q

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En réalité, tourner dans les clips de rap ne semble pas être la chose la plus traumatisante, au contraire,

les filles sont aussi là pour jouer de leurs charmes, se montrer et satisfaire leur amour propre. Cet égo est d’ailleurs probablement le principal moteur qui les anime et qui est aussi à l’origine de frictions. Car le monde des modèles est au final une sorte de gynécée qui laisse peu de place au collectif et à l’entraide 

« la chose la plus difficile c’est surtout les ragots, les conflits entre les modèles… qui dit milieu de filles dit forcément coups bas** ». dans le monde des modèles et des vixens est une valeur rare : « c’est vrai que lorsqu’on arrive sur un tournage on ne connait pas les filles, il y a toujours une rivalité qui s’installe, du type « celle-là est plus belle, celle-là est plus mise en avant »,

 

En revanche, les filles qui évoluent dans cet univers ont une représentation positive de leur travail. Bien que l’objectif premier est d’être vue, le tournage ou le shooting ,  Au cœur de leur travail, le tournage d’un clip est l’occasion de suivre le déroulement d’une réalisation, de montrer son corps mais aussi de se créer des contacts qui pourront s’avérer par la suite utiles. En aucun cas – et c’est surtout le cas pour les vixens –

 

les modèles ont le sentiment d’être vulgaires, même si pour certaines personnes de l’extérieurpence que le fait d’avoir des formes et poser en lingerie semble-quelque chose de choquant. Une vision totalement tronquée comme l’explique

Le fait que les vixens ont moins ce regard bienveillant posé sur elles que les modèles filiformes que l’on peut voir sur les défilés de lingerie haute-couture. Comme si le fait d’avoir « des seins lourds et des fesses généreuses était plus vulgaire, alors que la lingerie est similaire*** ». Probablement, une question de culture qui tend aujourd’hui à être dissolue dans l’engouement pour les vixens ainsi que dans la révolution numérique à travers laquelle les modèles ont tout à gagner

 

 

 

Sources :

* entretien 2015

** entretien 2015

*** entretien 2015

Sur les modèles :

Cynthia Kelsy

Lois Shine

Alysha / Hip-Hop french models

 

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Pierre-Jean CLERAUX

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